Comment assurer la sécurité sanitaire de ses salariés ?
Vous êtes une entreprise et vous souhaitez répondre au mieux aux règles de sécurité sanitaire face à la pandémie de COVID-19 ? Le gouvernement a proposé rapidement des protocoles en la matière que nous allons détailler ci-dessous.
Par ailleurs, il est possible de traiter de la question avec les délégués du personnel et le CSE (Comité Social économique, ex-comité d’entreprise). Zoom sur ce que l’employeur doit proposer pour assurer la venue des salariés dans chacun de ses établissements.
Mettre en place des dispositifs d’éloignement dans les locaux
Cela commence par repenser le plan de déplacement de chacun. Un balisage fléché des déplacements s’impose et facilite le fait d’éviter de se croiser lorsque se déplacer s’avère nécessaire.
Cela concerne en particulier quelques zones chaudes comme les toilettes, la cuisine, les déplacements entre bureaux dans un open space. A ce titre, une note interne sera utile mais aussi un affichage très clair. L’employeur devra également proposer des notices dans chacune des pièces sur les gestes barrière à respecter.
Bien que toute la population soit parfaitement au courant de ces derniers, le fait de le rappeler dédouane l’employeur d’une non-information de sa part.
Créer un fléchage de sécurité pour les déplacements
Ce fléchage très utile doit s’accompagner, dans la mesure du possible, d’un éloignement des espaces de travail de chacun des collaborateurs de l’entreprise. Si les bureaux sont juxtaposés par nécessité (il n’est pas toujours possible de les écarter pour des raisons logistiques), l’installation de séparations nouvelles s’impose. Pour cela, il existe notamment des vitres en plexiglas que proposent aujourd’hui beaucoup d’entreprises de plasturgie à l’instar d’Iplast. Le plexiglas est conseillé à défaut de vitres en verre pour éviter les casses et faciliter le nettoyage nécessaire et régulier.
Par ailleurs, outre ce matériel qu’il est assez facile de se procurer, l’employeur doit mettre à disposition de ses collaborateurs du gel hydroalcoolique et des masques de protection, parfois des visières pour certains métiers. Enfin, il faut pouvoir, selon la réglementation, nettoyer les locaux tous les jours si les salariés ne sont pas en télétravail au moins 4 jours par semaine sur un temps ouvré de cinq jours de l’entreprise.
Bien entendu, il s’agit ici de préconisations gouvernementales réalisées par décret. Une entreprise peut tout à fait adapter et renforcer le dispositif sur sa propre initiative, notamment si elle constate que les salariés en télétravail évoquent le besoin de revenir occasionnellement dans les locaux afin de briser l’isolement.
Communiquer avec le CSE de manière régulière
En fonction de la taille de l’entreprise, il est possible que l’employeur soit obligé de convoquer une à plusieurs fois par an le Comité Social économique (les délégués du personnel).
Lors de ces réunions imposées ou lors de réunions exceptionnelles au regard de la situation sanitaire, il sera possible de réfléchir ensemble, par métier et par poste, aux meilleurs moyens de sécuriser les salariés et de protéger leur santé en cas de déclaration de virus au sein de l’entreprise.
En la matière, chaque entreprise est assez libre de gérer cette partie sécuritaire pourvu que la communication soit transparente à l’égard de ses collaborateurs.
Profiter de la formation sécurité obligatoire pour parler de la COVID-19
Toute entreprise est obligée de former, même de manière très succincte, les collaborateurs qu’elle intègre ; Cela concerne aussi bien les salariés en CDI, que ceux en CDD ou même les stagiaires.
En vous appuyant sur les remontées du CSE, il est possible d’intégrer dans le programme de formation un volet sur les gestes barrière et les règles édictées dans l’entreprise pour chacun des postes et ateliers dont elle dispose. Sur avis du CSE, une telle réunion pour préparer le programme de formation Hygiène et Sécurité, peut être envisagée.
Cela peut aussi être l’initiative de l’employeur, surtout si l’entreprise comporte de nombreux salariés. Rappelons que sur les compétences en matière de sécurité, le CSE peut tenir parfois plusieurs réunions par an dès lors que l’entreprise a plus de trois cent salariés.